Article des DNA
Lundi 11 novembre, après la cérémonie célébrant le 106e anniversaire de l’Armistice de 1918, la commune de Friesenheim a dévoilé un nouveau lieu de mémoire. Une plaque apposée sur le bâtiment où a vécu le général Leclerc a été inaugurée en présence de son petit-fils, Philippe de Francqueville.
La plaque en l’honneur du général fait partie du projet de chemin de mémoire entrepris par la commune.
Avant la lecture du message du ministre des Armées et des anciens combattants par Edith Thurner, adjointe au maire, lors de la commémoration du 11 Novembre lundi à Friesenheim, René Eggermann, premier magistrat de la commune, a rappelé le sacrifice de millions de personnes pour que chacun puisse vivre libre et en paix.
Treize Friesenheimois disparus
Il a rendu hommage aux victimes de son village, civiles et militaires. Certains portaient l’uniforme français, d’autres allemand parce qu’ils étaient allemands ou enrôlés de force. Il a rappelé que 13 Friesenheimois incorporés de force ont été reconnus Morts pour la France et ne sont jamais rentrés. Depuis août dernier et l’inauguration de l’allée des Incorporés de force, un lieu de mémoire leur est consacré.
« Transmettre la mémoire est important. Nous avons tous ce devoir. Cette mémoire est une flamme qui ne doit jamais s’éteindre », a répété le maire.
La commune entend ainsi poursuivre son projet de chemin de mémoire, de respect et de transmission.
Il se concrétise par plusieurs lieux de mémoire « pour revivre les étapes marquantes de notre passé » : le monument aux morts, l’allée des Incorporés de force, la borne du serment de Koufra érigée en mai 2022, le cimetière avec ses Morts pour la France, combattants et victimes de guerre et, depuis ce 11 novembre, une plaque commémorative en l’honneur du général Leclerc.
Cette plaque est apposée au 6 rue Principale, lieu où il a séjourné en décembre 1944. « C’est plus qu’un hommage. Le général Philippe Leclerc de Hauteclocque est un héros de la Libération et un symbole du courage, de l’engagement et de la dignité. Il incarne la résistance contre l’oppression, la détermination de libérer la patrie, attaché aux valeurs de liberté, de justice et d’humanité. »
La plaque a été inaugurée en présence de son petit-fils, Philippe de Francqueville, qui a rappelé l’épopée héroïque de la 2e division blindée (DB) en Alsace durant l’hiver 1944-1945. À sa tête, le général Leclerc. Après la libération de Strasbourg le 23 novembre 1944, Friesenheim est libéré le 2 décembre 1944 par le groupement tactique commandé par le colonel Dio. Le 13 janvier 1945, la 1re division française libre a pris la relève de la 2e DB qui a dû abandonner un certain nombre de villages, dont Friesenheim. Fin janvier, la 2e DB revient en Alsace et libère définitivement le village, le 1er février 1945.
Pour incarner la mémoire du général Leclerc, Philippe de Francqueville cite le général de Gaulle : « Enfants de France, rêvez tous d’être un jour des Leclerc. »
La cérémonie s’est achevée par le chant de la 2e DB entonné par la chorale et le public.